Extrait du journal

Un correspondant de guerre se plaint déjà de l’approche de la j mauvaise saison : « Les routes sur ; le front ardennais se sont couverj tes en quelques heures d’une couche de boue glacée dont on devine, ! hélas, qu’elle ne disparaîtra qu’au printemps. Hier, c’était le doux automne, aujourd’hui, c’est l’hiver, j « Emmitouflés et grelottants, au volant de leurs camions, les noirs, | pour la première fois depuis leur j débarquement du Cotentin, ne sont 'pas très à l’aise. Aux avant-ports! tes, dans les forêts d’Eupen et ] d’Hetogerwald ou dans les grands j bois du Luxembourg, les éléments jde choc de l’armée américaine, qui | sont seuls, à l’heure actuelle, à I maintenir le contact avec l’armée j ennemie, cherchent à se prémunir ] contre le froid et ses satellites, la ] boue et l’humidité. Et ils espèrent que cette question est envisagée (aussi anxieusement dans les bu! eaux modernes de Londres et de j New-York qu’aux petits postes de ! la frontière luxembourgeoise. » j C’est dans le secteur Epinal-Beljfort que les Alliés ont réalisé hier les progrès les plus substantiels,...