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Comœdia, 3 janvier 1924

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Comœdia
3 janvier 1924


Extrait du journal

Après ce précédent, quel étonnement que Goldoni et Casanova aient écrit de Venise qu'elle est « la ville où la licence s'étale le plus». Le président de Brosses y comptait deux fois plus de courtisanes qu'à Paris. Au temps du carnaval, il y avait récemment sous les arcades des Procuraties autant de femmes couchées que debout. Un descendant de patricien faisait venir sa maîtresse en gondole pour le prendre à la sortie de la messe à Saint-Marc. A peine, dans cette absence de scrupules, était-il l'égal de Law, le fameux financier que notre trompeuse histoire de France nous représente ruiné, fugitif et moribond après la banqueroute, et qui finissait à Venise, dans le libertinage luxueux, puis dans la dévotion la plus confite, sa vie d'aventurier. Pour réparer l'église Saint-Moïse — nom bien trouvé pour ce financier soi-disant ruiné — Law, du fond de son logis modeste, multipliait les dons et les ducats. Il obtenait d'être enterré en grande pompe au pied du maître autel, où l'on peut voir encore — détail peu...
Comoedia (1907-1944)

À propos

Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.

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