Extrait du journal

C'est que les Etats-Unis ont voulu porter à la présidence de la République un homme absolument représentatif de sa race et de son pays, et qui mit l'Amérique au-dessus de tout, avec ses traditions, ses méthodes et ses buts. Les Français, si intelligents, ne comprennent rien à l'âme des autres peuples. Parce que M. Hoover a dirigé, pendant la guerre, le ravitaillement des régions envahies, ils ont cru qu'il avait voué à notre pays une affection sans mélange. Moi-même, je l'avoue, sous le coup de cette impression, j'ai cru distinguer en lui, à Washington, certaines nuances de langage et de sentiment qui le rendaient plus favorable à notre thèse sur les dettes interalliées, que ne l'étaient ses collègues de la délégation américaine. En effet, il montra une certaine complaisance à étudier d'accord avec nous un texte relatif à une clause de sauvegarde qui devait nous garantir contre un manquement de l'Allemagne à ses obligations. Pourtant ce n'était là que pure apparence. Il se rallia bien vite à l'intransigeance froide et égoïste de son président d'alors. Nous dûmes partir sur une fin de non-recevoir cordiale, mais sans appel. M. Hoover était bien un 100 o/o Américain....