Extrait du journal

Il ne me déplaît pas que les échotiers s'amusent un peu aux dépens de mon « patronyme ». J'aime mieux cela que de m'appeler, comme tout le monde, Durand, Dupont ou Bordeaux. J'aime que mon nom ne soit pas plus commode que moi-même, et forme autour de ma personne morale une espèce de barrière épineuse qui me préserve de certains contacts. Je trouve aussi que mes confrères manquent d'imagination et se devraient de se renouveler : il y a dans mon nom des équivoques bien plus drôles qui me mettent à l'abri du corydonisme (1), et dont je réclame dès aujourd'hui la paternité : je ne puis décemment les inscrire ici. Je ne suis pas fâché enfin que mon nom provoque cette salutation de bon augure qui, depuis Homère jusqu'aux saints papes, et de Madagascar au Monomotapa, se retrouve chez tous les peuples et dans toutes les littératures....