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Comœdia, 12 décembre 1933

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Comœdia
12 décembre 1933


Extrait du journal

Mais il se peut que notre temps ne soit plus capable d'aimer une langue si discrète, si dépouillée, parlant uniquement à l'esprit et au cœur. Le dernier grand Pierrot a sans doute emporté dans la tombe .l'esprit de la pantomime. Dort-il seulement ? se réveillera-t-il quelque jour, par un miracle qui n'est pas sans précédent dans l'histoire de cet art à éclipses, venu vers nous du fond de l'antiquité et dont on perd parfois la trace pendant des siècles ? Ce n'est pas nous,, sans doute, qui verrons cette renaissance comme nous voyons en ce moment celle du café-concert, qui sommeillait depuis plus de trente ans. Ce n'est pas nous qui reverrons PIerrot dans sa gloire! .Mais il nous appartient au moins de pas laisser s'éteindre le 'Souvenir de cette belle chose, la pantomime, de ce grand artiste, le mime Séverin....
Comoedia (1907-1944)

À propos

Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.

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