Extrait du journal

Le critique, qui se plaisait aux fictions, ajouta encore: « Nous ne nous entendons pas, parce que nous partons d'un faux principe. Nous supposons que le spectateur, écoute-l'acteur. Ce n'est vrai que de ces méchantes rapsodies. où l'auteur déclame. Quand la pièce est juste et touchante, le spectateur n'écoute plus que le battement de son propre cœur. Si la saL!e est trop grande, il ne l'entendra pas, La différence entre les bonnes pièces et les mauvaises, c'est que dans les mauvaises, vous entendez le dmicgùe; dans les" bonnes, vous percevez 'l'écho de ce dialogue en vous. Mais la vibration de cet écho est délicate. Il ne faut pas qu'elle se perde dans un vide infini. Somme toute, je jouerais les grandes œuvres dans les petites salles, et les mauvaises dans les grandes. Car le faux se supporte mieux de loin que de près....