Extrait du journal

Cependant un pas furtif, feutré se fit entendre dans le corridor et un des pauvres du dimanche en vieux pardessus, chaussé d'espadrilles en loques vint s'asseoir sur la seule chaise libre, tout près de la porte.Ainsi l'inconnu se trouva encadré entre deux mendiants pitoyables. Sur le champ il n'y prit pas garde, mais, au bout de quelques minutes, une odeur particulière, une odeur de crasse, l'odeur des indigents vint flotter autour de lui. Ce fut, d'abord, presque imperceptible, niais l'homme de gauche ayant fait de grands gestes et s'étant pris le front dans les mains, des effluves étranges commencèrent de se dégager de lui. L'A vieille romancière demoiselle crut bon d'écarter sa chaise de quelques centimètres. L'inconnu aurait bien voulu en faire autant, mais, au premier mouvement qu'il esquissa, il se heurta à la résistance farouche de son voisin de droite qui s'était cramponné de sa main crasseuse à la bibliothèque et y demeurait comme scellé. Une odeur plus affreuse encore commençait, du reste, à se dégager des haillons de celui-là, et, cette fois, toute la salle la respirait....