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Comœdia, 16 mars 1927

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Comœdia
16 mars 1927


Extrait du journal

A cinquante ans, Beethoven lisait Bach et surtout Haendel. Il s'est mis à peser les raisons de leur magnificence et d'une inébranlable beauté. Peut-être a-t-il eu le regret de ce qu'il avait dédaigné dans sa jeunesse. En tout cas, il en a eu l'admiration. Il a soupçonné que le style de Bach est le style intérieur entre tous, en même temps qu'il est le plus grand style du temple humain et de la cathédrale. Beethoven a été conduit à la fugue par le besoin et le choix de la variation. Mais il y échoue. Sa forte,, son exubérante ma nière oratoire est trop opposée à cette langue de l'analyse. Ses fugues sont scolastiques sans être moins irrégulières. Elles sont pénibles ; elles sentent l'effort et presque le désespoir. L'huile en est rance, à force de temps et de fatigue. La fugue du Credo, dans la Messe en ré, est franchement cruelle, lourde, embarrassée, pleine d'ahan et d'ennui. La fugue de la Sonate op....
Comoedia (1907-1944)

À propos

Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.

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