Extrait du journal

cette fâcheuse impression disparaît et c'est d'un cœur joyeux que le père Merlier et Marcelline se préparent à la cérémonie de ce mariage imprévu. Des paysans et paysanne s arrivent pair petits "roupes et, suivant la coutume ancienne, Marcelline va ouvrir une porte par laquelle entrent quelques jeunes filles. Au milieu d'elles se trouve Françoise voilée. Dans le fond, sur la route, Dominique paraît aussi à la tête des jeunes gens. Geneviève, une des jeunes filles, interroge alors le fiancé: « Ouvre ton cœur, réponds; comment protégeras-tu celle que tu as choisie ? — Je la protégerai fort de toute ma force. — Comment l'aimeras-tu ? — D'un cœur solide autant que mes bras à la peine. » Les jeunes filles alors dévoilent Françoise et, après quelques questions des jeunes gens à la fiancée, les deux amoureux unissent leurs mains d'une chaleureuse étreinte. A ce moment, on entend au loin un roulement de tambour. C'est le tambour du village. Il entre au moulin et vient annoncer à tous que la guerre est déclarée. A cette nouvelle, l'assistance reste frappée de stupeur et de crainte, et Françoise se serrant contre Dominique s'écrie: « Ah! toi, au moins, tu ne partiras pas, tu n'es pas du pays! — Qu'un danger te menace, répond celui-ci, oh! alors tu verras! »...