Extrait du journal

Ce cabinet de Barrés était une longue pièce éclairée aux deux bouts, d'un côlé par la large baie donnanl sur le bois de Boulogne, d'où arrivait abondamment la lumière el le soleil s'il y en avait, de f'aulre, par une fenêtre ouverte sur un de ces jardins un peu tristes, où les arbres semblent n'être là que pour cacher les communs, et d'où tombait, pendant l'élé une lumière verdâtre, et l'hiver, lelonr froid du nord Tout ce fond de la pièce restait assez abandonné. De là parlait le fâcheux escalier qui montait à la bibliothèque En face, dans l'autre angle du mur, un énorme moulage d'une reine d'Egypte, tout à fait disproportionné avec la chambre pourtant vaste, jetait la froideur de son plâtre el de son air inhumain Un canapé de cuir partageait la pièce en deux. En deçà c'étaient les terres polmres, an delà la vie commençait Elle se ramassait tout entière près de la grande baie lumineuse, auteur de la table de travail. Cette table était une copie que Barrés avait fait exécuter autrefois sur un modèle de la Renaissance italienne, lors d'un voyage en Ombrie Un épais rectangle de h**re coupé à angles vifs, el dont les extré mités -reposaient sur deux panneaux d'un mouvement asse7 gracieux Une barre de bois, transversale reliait les deux montants....