Extrait du journal
Il dit, et sa voix grave donnait un large essor à ses pensées : - Les hommes d'autrefois divinisaient leurs.passions:'force, ruse, désir et l'ivresse prenaient une figure immortelle, armée du glaive, brandissant le thyrse ou la grappe transparente, adornée à la ceinture d'un voile couleur des eaux, ou furtive comme l'ironie d'Hermès. Les ¡dieux,.l:a" multit"ude: des dieux, leur présence unanime, dans l'herbe et l'arbre, laurier de Daphné, et les fleuves impétueux et cornus, le vent porteur de semences, la pierre que Zeus féconde, l'effort: de l'athlète, de l'amant, du guerrier ; dans le geste du statuaire, du poète frappant le psalterion ; dieux du rythme, de la chanson, du zéphir, dieux du vin, 'de;, l'eau, protecteurs des abeilles, maîtres des aigles, belluaires ou bergers, insensibles, bénévoles, chastes et paillards, fourbes, ou tenant dans leur poing l'effigie de la Vérité; les dieux que suscitent l'humble prière et la dilatation héroïque des poitrines nues....
À propos
Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.
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