Extrait du journal

Quoi de plus étrange, lorsqu'on y songe, que la vie des enfants. Ces petits êtres., en proie aux besoins immédiats, menacés par un univers contre lequel ils n'ont aucun moyen de"défense, vivent dans un mirage perpétuel et charmant. Hors la nourriture, tous feurs plaisirs sont fictifs. Leurs jeux sont dès contes/ et dès l'âge le plus tendre, ■ ils sollicitent des « histoires » ; la réalité les ennuie, à moins qu'elle ne soit assaisonnée par l'imagination. Comment serait-il possible que nous ne gardions pas m nous des instincts aussi profonds et aussi tenaces? -...