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Comœdia, 22 juillet 1910

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Comœdia
22 juillet 1910


Extrait du journal

C'est une désinvolture exquise et neuve, et qui nous met immédiatement en présence d'une âme charmante, personnelle délicieusement. L'absurde, en effet, serait de croire, que dans ces fantaisies la forme soit tout. Aucun humoriste n'eut, plus de réelle imagination, avec une allure plus souple et plus spontanée. Il est aisé de prétendre que cette imagination fut tourmentée, et que cet esprit fut pénible. Certains ne voudront jamais comprendre que les représentations puissent différer, sans manquer pour cela de sincérité. Est-ce la faute de l'humoriste s'il voit naturellement les choses sous un autre angle, si son attention est sollicitée par des rapports insolites, ou, du moins, imprévus? Mais c'est la marque, précisément, de l'originalité, une originalité qui, d'ailleurs, s'allie de façon heureuse, même dans l'absurde, au plus solide bon sens. N'est-il pas vrai que les girouettes, si on les abritait d'une cage en verre, seraient à l'abri-des courants d'air, et les canons de montagnes ne seraient-ils pas plus transportables, si on les pouvait faire en osier?...
Comoedia (1907-1944)

À propos

Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.

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