Extrait du journal

M. Paul Léon, directeur des Beaux-Arts, définit à son tour la poésie de Rodenbach : — Cette décevante analyse, cette impuissance à fixer la minute qui s'écoule, cette conscience de notre brève et inutile destinée, n'aboutissent pas au néant. Attiré, comme Joris Borlunt, le carillonneur de Bruges, vers le gouffre infini d'en haut, il s'élève audessus de la vie. A la mobilité des êtres il oppose la permanence des choses. L'homme n'est qu'un produit fatal du milieu vmême qui l'entoure. « Les chambres qu'on croirait d'inanimés décors, apparat de silence aux étoffes inertes » ont pourtant une âme, une vie, une voix closes aux bruits du dehors....