Extrait du journal

Un soir, à l'heure de la réception quotidienne au Journal, Catulle Mendès reçut la visite d"une jeune femme timide, paralysée dans son expression, qu'accompagnait une amie. Une jeune femme et un manuscrit, Mendès « connaissait ça ! » Il fut poli sans empressement, promit de lire quand il aurait le temps et reconduisit en écourtant l'entrevue. Cher, cher Mendès, votre nom, devant mes yeux, brouillent mes regards dans des larmes, et je m'arrête de,vanf vous. Ah! quç vous n'êtes plus là! Catulle Mendès accablé sous des travaux multiples lut, le soir même, sans rien savoir de sa visiteuse, l'œuvre inconnue, et il fit porter à une poste de nuit, un télégramme pour l'auteur où il saluait son génie. Et le drame lui fut dédié. Et chaque fois que nous honorerons Marie Lenéru, nous pleurerons aussi sur vous, Catulle Mendès, qui avez doué le journalisme d'un lyrisme qui s'éteint chaque jour où vous chantiez vos confrères, même quand ils étaient heureux!...