Extrait du journal

Mais M. Paul Morand laisse croire que ce dernier port du salut n'est point si sûr et se demande si, après nous être perdus, nous ne serions pas en tram de perdre le reste du monde. Pendant que nous songeons à nous mettre à l'école de l'Orient, l'Orient se met à la nôtre, le plus fâcheusement du monde pour lui * et pour nous. Il nous emprunte nos -armes, nos vêtements, il fait des affaires, il voyage, il colonise et les Chinois du boulevard Saint-Michel semblent partie intégrante du paysage parisien. « S'il arrive », écrit M. Paul Morand, « s'il arrive que de rares Occidentaux interrogent l'Orient pour apprendre à vivre mieux, l'on peut dire que chaque jeune Oriental se tourne vers l'Europe et l'Amérique comme vers des divinités qui ont réponse à tout. » Et, si les vieux tiennent, les vieux passent! Renaud dit à Jâli : « Et vous n'avez pas succombé là où le reste de l'Asie, pervertie, n'a...