Extrait du journal

On ignore encore le thème exact de ces conversations qui, sous la plume des commentateurs officieux, doivent rouler tout à la fois sur la situation économique, les difficultés financières, la répartition de l'or et le désarmement. Je ne sais trop pourquoi cette dernière question est intimement liée aux trois autres. Il semble, à premiète vue, qu'on aurait pu le discuter à part, comme un simple corollaire aux problèmes de brûlante actualité qui réclament de toute urgence leur solution. Mais la diplomatie a, paraît-il, des exigences impérieuses auxquelles il convient de 3e soumettre sous peine de compromettre sa réussite. Admettons donc que la question du désarmement- soit à- l' ordre du jour des conversations - franco-américaines. Admettons même que l'Amérique considère comme condition sine qua non de tout accord, ainsi que le suggérait jeudi dernier M. Léon Blum, l'obligation pour la France de réduire ses dépenses militaires, depenses dont je, disais hier qu' elles sont inférieures de cinq milliards à celles des Etats-Unis. Quelle peut être, quelle doit i;-re dans cette hypothèse l'attitude de M. Pierre Laval?...