Extrait du journal

Après lui, J.-H. Fabre a pu regarder au microscope ce que Michelet avait chanté, reprendre l'hymne du poète en observation exacte, apporter un zèle scientifique à préciser le moindre geste de ses infimes héros. Il a sur un mode mineur mais non moins pénétrant, célébré le monde sans visage et sans voix. Il a dit à sa manière, les dons célestes et le miel aérien. Qui voudrait sourire en prononçant devant une tâche si bien remplie, le dévouement suMime d'une telle existence, la parole sucrée: in tenui labor. Dans le champ étroit de son étude, J.-H. Fabre a l'Infini, cette échelle vertigineuse des mondes habites par les êtres imperceptibles dont l'aspect,s'ill en faut croire Pascal, n'est pas moins....