Extrait du journal

rigea vers 1a lampe qui projeta son ombre géante jusqu'au plafond. Alors cette ombre agita d'immenses bras dont les silhouettes déformées dansèrent sur la muraille. Ayant saisi la corde de la cloche qui pendait du milieu du toit et traînait sur le pavé, l'homme en cadence l'ébranla comme la chaîne d'un soufflet de forge: le tintement à l'extérieur s'entendit, avec l'affreux son râlant et fêlé des glas d'agonisants qu'on sonne, les nuits de tempête, du haut des dunes. On ne voyait que les bras de l'homme, et non la corde: il semblait ainsi, les élevant en un sursaut et les laissant retomber avec un geste de total découragement, rythmer une déploration sinistre à laquelle s'associaient les balbutiements du peuple noir, du sein des ténèbres, vers un ciel aveugle, sourd et épouvantable....