Extrait du journal

Au premier moment, je me sentis très heureux: j'étais sur la trace, c'était l'essentiel. La suite n'était plus qu'une question de temps, une demi-heure ou une heure tout au plus. Il y avait aussi de la gaîté dans les rues : Les réverbères n'étaient pas encore allumés, mais partout les magasins et les boutiques étincelaient de lumière. Les rues bruyantes étaient noires de monde; à chaque carrefour, il fallait attendre et lies naseaux fumants du cheval attelé au traîneau placé à la file du mien se posaient presque sur mon épaule. A voir cette joyeuse animation, on aurait pu se croire à 1 .appproche des fêtes de NoëL C'était bien ceftsen effet! Comment avais je pu l'oublier ! Sur la place du Théâtre s'élevait, au milieu de la neige, toute une sombre forêt de petits sapins vert foncé, odorants et qui n'avaient pas du tout l'air d'être coupés. De noires silhouettes en courtes pelisses, en petits paletots râpés se promenaient autour des sapinets; elles n'avaient rien non plus du citadin et, de loin faisaient penser elles aussi aux forêts lointaines....