Extrait du journal

r Renouant avec les systèmes universels, il pose Dieu comme origine et comme fin de l'activité spirituelle de l'homme. Mais Dieu n'est pas, pour Maurice Blondel, un postulat facile, une explication qui évite des recherches et des hésitations. C'est une réalité agissante, c'est peut-être, même, la seule réalité vers laquelle nous puissions nous tourner sans crainte d'erreur ou de déception. Il écarte, par là, tous les buts matérialistes de la philosophie, et aussi ceux des doctrines purement intellectualistes. Placer si haut l'objet des travaux de la pensée humaine, c'est l'entrainer dans un ordre de recherches purement désintéressées, et dépourvues de cet orgueil qui est l'apanage fréquent des philosophes. C'est repousser le matérialisme vulgaire et aussi l'ivresse de la connaissance pour elle-même....