Extrait du journal

LES AVOCATS. —«. Leur robe n'a pas Plus de la toge que le lapin n'a de l'hermine. Ils forment une congrégation laïque et funeste où l'on ne fait d'autre vœu que de s'enrichir en défendant la -veuve et l'orphelin; à tout le moins, d'en vivre et d'en bien vivre pour peu que les rabatteurs, les relations et la réclame amènent de bonnes affaires. La plus belle est un mandat politique. Député ou sénateur, puis ministre, voilà le fin du fin de l'avocat. Au-dessus de cette auréole, et avant le Panthéon et le Paradis, il y a encore l'Académie, suprême espoir et suprême pensée des gens qui ont toujours besoin d'une étiquette pour persuader le peuple et se persuader euxmêmes de leur mérite et de leur grandeur....