Extrait du journal

venons directement sensibles a ces réalités qui autrement ne sont appréciables à notre esprit que par un report au monde de la dimension : la, vitesse, la distance, le haut, le bas, le continu, l'interrompu, le direct, le latéral, le lourd, le léger, le simple, le composé, etc. Nous traduisons, nous créons de r espace avec de la durée et du physique, avec de l'immatériel. Entre ces points et lignes sonores, nous percevons, nous établissons des rapports, des comparaisons. Pas seulement de figures mais de mouvements, qualifiés par des timbres. Tout cela procède et marche dans une certaine conscience et composition de l'ensemble que l'on appelle harmonie. Nous imposons par le moyen de notre esprit à celui de nojtre auditeur une allure, à son progrès un rythme. Nous l'incorporons à un concert. Il n'est plus qu attente et attention. Attente de ce terme retardé par des péripéties où le conduit la ligne mélodique, attention aux invitations latérales ou subjacentes sur lesquelles il doit régler ses propres démarches. Un chemin * est créé, une figure est proposée, une aire est circonscrite, qu'il n'y a plus qu'à suivre, a affirmer, à approuver par la répétition, à enrichir, à remplir jusqu'à la plénitude de l'évidence. Pour nourrir la présence de cette vision sonore, de cet ensemble de rapports que j'appellerai, d'une certaine manière immédiate, intelligible, je reviens, je recours et recours encore à l'idée....