Extrait du journal

Ce n'est pas seulement une crise ministérielle que M. Aristide Briand doit résoudre. Il s'y connaît et l'on peut compter sur lui pour cela. Mais il faut surtout qu'il dénoue une crise de majorité. Tâche primordiale, s'il entend aller à la Conférence des Réparations, dégagé de tout souci parlementaire et fort de la confiance des partis de gouvernement. Depuis de longs mois, la Chambre est profondément agitée par des passions politiques qui dominent ses débats et entravent son action. L'opposition de gauche en voulait moins au ministère lui-même qu'aux groupes qui le soutiennent. Seul, le prestige de M. Poincaré a pu maintenir dans les scrutins essentiels une...