Extrait du journal

Il est des quartiers de Paris favorables à la promenade solitaire, comme d"autres demandent la compagnie d'une femme ou celle d'un ami, et d'autres la confusion paii-nu Ita foule. Le spectacle se transforme dans chacune des provinces qui ccijçposent ce royaume urbain. Ici, la multitudeet son va-ef-vient trépidant représentent la nécessité, sa tragédie banale ; ailleurs, le réseau des voies symétriques enferme un somptueux ennui: les façades regardent passer les voitures, et l'indolence des habitants ne se montre même pas aux fenêtres; tel autre semble une métropole de prostituées et le marché de leur faux luxe dans des boutiques scintillantes; celui-ci, fermé comme un ghetto polonais, est plein de relents juifs et de jargons importés; sur cet autre pèsent la peine quotidienne et le châtiment du péché, parmi son peuple prolétaire; ceiui-là semble un baibel d'esthètes, un rendez-vous de nordiques aux carrefours parnassiens....