Extrait du journal

Donc le théâtre a trouvé, à NewYork, depuis deux ans, la formule qui plaît au public américain : ce sont des comédies de moeurs, qui représentent, avec une aimable ironie, quelques types américains et quelques problèmes américains ; mais sans y mettre d'amertume ni de profondeur, ni de prétention à la profondeur. Le dialogue en est toujours coupé de plaisanteries et de naïvetés qui font rire l'Américain, leQuel ne sait pas rire - de lui-même. La fin est toujours heureuse. Ces comédies (naturellement il y a aussi, à côté d'elles, des « essais » très hardis) sont courtes; pas d'entr'acte, sauf dix minutes au milieu. A 11 heures et quart, on rentre chez soi. Les salles sont confortables et, quoique grandes, ne donnent pas l'impression d'immensité ; les fauteuils sont bons; on peut allonger ses jambes. Les ouvreuse? sont attentives et n'acceptent point de pourboire. Les programmes sont gratuits....