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Comœdia, 31 mai 1925

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Comœdia
31 mai 1925


Extrait du journal

— Naturellement ! Moins qu'au début, toutefois, beaucoup moins ! Une littérature se forme peu à peu qui ne retient que l'essentiel qui ne s'attarde jamais aux digressions, qui ne flâne plus, qui va au but avec une vélocité croissante, et qui, tout de même, ne néglige pas les, métaphores — des métaphores brusques, des comparaisons à remporte-pièce : c'est bien, là, j'imagine, la tendance dominante. EMe ex;ge des esprits agiles, qui savent d'un coup d œil découvrir les analogies, condenser un paragraphe en une phrase, une phrase en un mot. Je dois dire que l,a plupart des écrivains elliptiques sont fort au-dessous de leur tâche. Leurs ellipses sont pitoyables, leurs métaphores ne valent pas trois sous, et ils ne découvrent que des analogies banales. Mais il en fut toujours ainsi ! Du moins, l'homme ou la femme médiocres qui n'eussent envoyé naguère un roman de 350 longues pages se contentent de disux cents à deux cent vingt-cinq pages courtes. Grand bénéfice pour les yeux!...
Comoedia (1907-1944)

À propos

Le quotidien de l'actualité des spectacles Comœdia est fondé en 1907 par Henri Desgrange, propriétaire de L'Auto-Vélo – et inventeur du Tour de France. Ancien du journal Le Vélo, Gaston de Pawlowski est nommé rédacteur en chef. Il s'assure la collaboration de plusieurs grands critiques littéraires comme Guillaume Apollinaire ou André Rouveyre. Quotidien jusqu’en 1941 puis hebdomadaire, Comœdia était un journal culturel de quatre pages.

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