Extrait du journal
On écrit de Madrid à un de nos confrères que la presse et les Cercles politiques ont commenté, ces jours passés, d’une manière toute spéciale, l’attitude peu bienveillante, à l’égard de l’Espagne, d’une partie de la presse étrangère, et en particulier de certains journaux de France et d’Angleterre, les quels, disent-ils, présentent les affaires de Cuba sous une apparence trompeuse, pour faire croire que l’insurrection a une grande importance et fi nira par triompher, et aussi pour nuire au crédit de l’Espagne. Les personnes impartiales déplorent qu’on ne rende pas justice aux efforts patriotiques et vraiment héroïques que déploie l’Espagne pour triompher de l’insurrection. Les grands sacrifices en hommes et en argent que les circonstances lui imposent se font sans difticulté aucune à l’intérieur et avec une bonne volonté qui n’est mise en doute que par les gens systématiquement pessimistes et les spéculateurs à la baisse, lesquels supposent que l’Espagne est une nation en décadence, ce en quoi ils ont tort, puisque, malgré bien des obstacles, elle tend à rétablir le crédit de sa puissance militaire. Le journal gouvernemental Mir, de Sofia, s’oc cupe du communiqué russe publié par les jour naux de Vienne. Le Mir m’étonne de cette dépêche étrange ; il est porté à croire qu’elle est ou une manœuvre forgée avec une intention méchante, au moment du retour de la députation, ou l’œuvre de certains cercles russes hostiles à la Bulgarie. Tou tefois, en admettant que le communiqué repré sente les vues de certains cercles russes, le Mir en fait une analyse contradictoire ; il déclare tout d’a bord que les Bulgares conservent de la gratitude envers la Russie pour cette raison que le peuple souffrait moralement sous Stamboulolï et s’est em pressé, après la chute de ce dernier, de tendre la main à la Russie. Mais cette promptitude dans la réconciliation ne signifie pas que le peuple bulgare songe à une complète soumission à la Russie et ac cepte l’immixtion étrangère dans ses affaires. Les dernières dépêches reçues de I’ou-Tchéou disent que la situation des européens est critique par suite des sentiments ouvertement hostiles des indigènes. On apprend de source officieuse que, sur l’ordre du gouvernement anglais, le ministre bri tannique à Pékin a exigé du Tsong-Li-Yamen une escorte militaire pour le consul britannique de Fou-Tchéou, pendant l’enquête que celui-ci va faire sur les lieux du massacre....
À propos
Lancée en 1873, la Cote de la Bourse et de la banque était un quotidien financier qui indiquait toutes les valeurs de bourses et les différents cours. Entre 1876 et 1877, le journal publie en supplément la Semaine financière. Il fusionne avec Le Messager de la Bourse en 1879 et devient alors la Cote de la Bourse et de la banque et le Messager de la Bourse réunis. Le journal paraît sous ce titre jusqu'en 1940.
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