Extrait du journal

16 Avril La liquidation se fait avec la plus grande facilité. Les acheteurs trouvent à très bon marché l’argent dont ils ont besoin pour proroger leurs opérations. Ils n’avaient pris, d’ailleurs, aucune surcharge depuis la liquidation précédente ; il n’a pas été né cessaire, par suite, do traiter de nouveaux reporta ; on a prorogé tout simplement les i anciens. C’est toujours la tendance à la hausse qui s accuse dans l’ensemble des mouvements. Les réalisations sont maintenant suppor tées un peu plus facilement. La .spéculation ! fera un nouveau pas en avant dès qu’elle aura la certitude de pouvoir s’alléger sur de nouvelles couches d’acheteurs. En ce moment les affaires ne sont encore que peu animées ; mais nous allons sans doute 'voir les abstentions cesser peu à peu et les •ordres d’achat reparaître en plus grand nombre. La grande abondance des capitaux four nit aux partisans de la hausse mie donnée encourageante. On croit que la banque «l'Angleterre pourra faire subir la semaine prochaine une nouvelle réduction au taux de son escompte. Sur toutes les places, le comptant commence à donner quelques nouvelles preuves d’animation. H faudrait un contre-temps tout à fait inattendu pour replonger la spéculation da s ses idées noires. On est convaincu au jourd'hui que les dangers de guerre sont bien définitivement écartés et que l’année *e passera sans nouvelle crise. La Russie se désintéresse de plus en plus, au moins en apparence, des affaires bulgares, loute son attention semble dirigée en ce moment vers l’Afghanistan. I ne dépêche de SaintPétersbourg annonce que la garnison de M»*rv a reçu l’ordre de marcher vers Saraks et dit que d’Odessa on expédie du matériel de guerre dans l’Asie cenir.de. La question alghane devient de jour en jour plus im portante, malgré la réunion de la commis sion de délimitation. Tous les préparatifs pour l’offensive sont faits par le gouverne ment d’une des provinces transcaspiennes. Les Anglais protesteront assurément con tre la marche des Russes ver> les rivages indiens, mais ils ne sont pas en mesure de s’y opposer. Le danger d’une guerre anglorusse n’effraye personne. L’Angleterre ne...