Extrait du journal

Les titres de nos grands charbonnages vien nent de bénéficier d’un mouvement en avant fort appréciable. Parmi eux, les Mines de Bruay donnent lieu à des négociations suivies aux en virons de 2.260 fr. Cette Compagnie est l’une des rares du Pasde-Calais qui ait pu travailler sans interruption durant la guerre. Ses concessions s’étendent sur 4.900 hectares; une faille, dénommée faille de Huit/., sépare la concession en deux zones. Dans la zone nord, ou rencontre du charbon demigras propre à la plupart des industries et dans la zone sud du charbon gras à longue flamme recherché par les usines à gaz, verreries, pote ries, etc., et par la consommation domestique. L’extraction se fait à faible profondeur par 4 sièges comportant 9 puits ; la production de 1918 a dtteinl 4.866.000 tonnes. Le capital primitif de Bruay était représenté par 3.000 actions de 1.000 fr. Ces titres ont été divisé en centièmes ; ce sont ceux qui sont cotés en Banque. Les centièmes ont été à leur tour divisés en dixièmes, et sont également cotés. Au cours actuel de 2.260 fr. sur la base du di vidende de 60 fr. réparti, l’action Bruay n’offre qu’un rendement de 2 3/4 0/0. C’est dire que le cours actuel escompte un relèvement sensible des distributions, parallèle à un accroissement de l'extraction. Etant donné la pénurie de char bon et la richesse de la mine ces espérances sont sans doute légitimes. En tout cas, il est bien certain que ce titre ne peut convenir qu’aux capitalistes qui sont moins intéressés par le ren dement immédiat que par le côté spéculatif de ce titre de premier ordre. Les rapports du Con seil sont toujours extrêmement sobres et ne fournissent que fort peu d’indications sur la marche de la Société qui 11e publie aucun bilan ni compte de profits et pertes....