Extrait du journal
Paris, le 2A juillet 1895. On avait annoncé depuis quelque temps un grand discours politique de M. Dupuy dans lequel il de vait attaquer le ministère. Le discours annoncé a été prononcé hier au Puy : mais, l’ancien président du Conseil s’estexcusé devant ses électeurs de ne pas prononcer un « grand discours ”, et leur a déclaré que «partisan delà stabilité ministérielle « — même d’autrui ! — il ne suscitera aucune difficulté à M. liibot et ne déposera pas dans l’urne un vote qui pourrait faire descendre le président du conseil de son fauteuil. A défaut de grand discours et de dis cours d’opposition, M. Dupuy a exposé un certain nombre de vues politiques. Au sujet du régime des boissons, il a dit qu’il avait voté le dégrèvement et la suppression de l’exercice, mais qu’il avait hésité longtemps à voter l’augmentation du droit sur l’al cool, qui était une des ressources budgétaires où l’on pourrait faire appel en cas de danger national. 11 votera la suppression des octrois, question qui sera discutée à la rentrée de la Chambre. Après le vote de cette réforme, on s’occupera de la Caisse des retraites pour la vieillesse. « L’idée de solidarité, a «lit M. Dupuy, ne peut rester en arrière, mais il faut faire des sacrifices. On finirait par s entendre si ce n’était qu’une question de budget, car la France est riche ; mais la plus grande difficulté est dans le manque d’union des républicains ”. Et M. Dupuy part de là pour faire une classification des républicains. Ils sont pour lui divisés en quatre catégories : il y a d’abord les républicains de gou vernement ; puis, les ralliés ; ensuite les radicaux de gouvernement ; enfin, les radicaux socialistes ou parti collectiviste. M. Dupuy s’est classé lui-mème eu disant : « Je suis un républicain de gouverne ment ”. Les Débats disent que les distinctions et les exclusions faites par l’ancien président du Con seil ne reposent sur rien de solide, et se demandent si vraiment il y aura un parti de républicains de gouvernement qui saura s’affirmer et évitera le danger des marécages de la concentration, rétablie sous un autre nom. La commission de décentralisation a entendu, dans une de ses dernières séances, la lecture d’un rapport de M. Poubelle sur « les modifications qu’il convient d’apporter dans l’administration départe mentale et communale pour diminuer les lenteurs de l’instruction et activer les solutions ”, et le Journal Officiel a reproduit hier cet intéressant do cument. M. Poubelle y pa^se en revue les différents rouages de l’organisme départemental et munici pal et, sans prétendre tout transformer, i! cherche modestement à simplifier la procédure lorsqu’elle est trop compliquée, ou lorsqu’elle exige l’inter vention des pouvoirs publics sans profit pour per sonne. On lira avec intérêt cette étude très précise. A la Chambre italienne, on a discuté hier les me sures du Trésor. Un débat assez long s’est engagé sur l’article 26, sanctionnant la convention entre le Trésor et la Banque d’Italie relativement au service de la Trésorerie. M. Placido propose un amendement en faveur des banques méridionales. M. Crispi demande le rejet de cet amendement, qui est repoussé par 159 voix contre AA. M. Rizzo a deposé sur le bureau de la Chambre un rapport con cluant à l’approbation du traité entre l’Italie et la République argentine. La Chambre a annulé l’é lection de M. Costa Budrio, député socialiste, et elle a décidé qu’il y avait ballottage entre MM. Costa et le général Mirri. Vlmparcial publie une dépêche de la Havane annonçant que le général Navarro et ses troupes sont arrivés à Bavaino sans avoir rencontré d in surgés. Les communications sont rétablies entre Bayamo et Manzanillo. Un garde-côte américain a capturé le vapeur Childs, qui conduisait à Cuba une troupe de flibustiers. D’autre part, une dépêche officielle de la Havane, reçue aujourd’hui, dit que, d’après les communications du maire de Manza nillo, du 18 juillet, le maréchal Martinez Campes se trouvait à Bayamo en bonne santé. Cette dépêche ajoute qu’un bataillon a débarque a Nuevitas. Dans les cercles politiques pétersbourgeois on dément catégoriquement le bruit lancé à 1 étranger d’après lequel le gouvernement russe aurait décidé de rétablir les relations diplomatiques entre l'em pire russe et la principauté bulgare ; on déclare...
À propos
Lancée en 1873, la Cote de la Bourse et de la banque était un quotidien financier qui indiquait toutes les valeurs de bourses et les différents cours. Entre 1876 et 1877, le journal publie en supplément la Semaine financière. Il fusionne avec Le Messager de la Bourse en 1879 et devient alors la Cote de la Bourse et de la banque et le Messager de la Bourse réunis. Le journal paraît sous ce titre jusqu'en 1940.
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