Extrait du journal

indications qu’il complète en ce moment et à la rentrée des Chambres, il sera en me sure d’exposer un plan complet et de pro duire les chiffres d’un devis aussi exact que possible. C’est alors que se posera la grave question de savoir si l’on doit user d’expédients fi nanciers ou s’il ne serait pas préférable de contracter immédiatement un emprunt considérable, à versements échelonnés, au moyen d’une émission de rentes 80/0 amor tissables. Cette dernière solution nous semble la plus probable. Les plénipotentiaires à la conférence des sucres ont signé hier la convention éta blissant l'abolition des primes à l'exporta tion. Mais l’application de cette mesure est ajournée à troi« ans, et d’ici là, il pourra se passer bien des événements qui feraient tout remettre en discussion. Les plénipotentiaires se sont débattus contre des difficultés qui pourraient bien être insolubles. Nous sommes heureux que la France se soit tenue sur la réserve. Le but qu’ont visé les puissances était pour tant raisonnable ;* elles voulaient régler, dans des condition.-, de bonne foi et d’égalité réciproques la concurrence que se font les producteurs de sucres sur les marchés où ils se rencontrent. La plupart des puissances européennes produisent beaucoup plus de sucre qu elles n’en consomment. C’est l’An gleterre (fui absorbe le trop plein ; aussi on comprend l’acharnement des puissances à se disputer le marché anglais à coups de pri mes à l’exportation ; mais ou comprend aussi qu’à la longue les primes à l’exporta tion aient constitué un lourd fardeau pour les contribuables des puissances qui les payaient et qu’on ait éprouvé le besoin d'aviser....