Extrait du journal

DIJON. Le ministère ne se dissimule pas que des discussions très-animées signaleront les premières séances de la cteembre : il sait que sur la politique intérieure comme Mir la politique extérieure , il aura à soutenir une lutte très-vive, et à l’occasion de laquelle se présenteront plusieurs questions de cabinet. M. Guizot est décidé à aborder ces questions avec résolution, et à mettre la chambre en demeure de se prononcer pour ou contre lui. Si la majorité souille dans ses voiles et sauve sa barque des écueils au milieu desquels elle aria à naviguer, M. Guizot se regardera comme sauvé, et il traversera le plus rapidement possible la session, pour arriver ensuite des élections nouvelles sur le résultat desquelles il compte beaucoup. Si, au contraire, sur une des questions qui seront soulevées, celle du recensement, par exemple, la majorité lui donnait tort et se séparait de lui, M. Guizot aurait recours immédiatement à la dissolution de la chambre. Le roi, à ce qu’on assure, s’est engagé vis-à-vis de lui à signer une ordonnance de dissolution si, dès le principe, M. Guizot ne parvenait pas à se rendre maître de la majorité....