Extrait du journal

A LA COTTE DE CASSATION. M. Dupin a, chaque année, le privilège d’occuper l’opinion publique , à l’aide du discours de rentrée de la cour de cassation. Fidèle à son caractère atrabilaire, M. Dupin ne manque jamais, en celle circonstance solennelle, de frapper à droite et à gauche de son terrible boutoir. Cette année le rude et inégal orateur if était pas en verve. Il s’est contenté de quelques allusions timides et innocentes au recensement Humann, au rôle passif auquel se résignent certains présidents (les conseils des ministres, aux excès commis contre la liberté de la presse et la liberté individuelle sous le ministère du 29 octobre: tout cela à propos de l’éloge de M. de Malesherbes, qui, du reste, a été tracé avec talent, au point de vue de M. Dupin. Le procureur général de la cour de cassation semble, en outre, avoir voulu condamner, par l’éloquence du silence, les récentes promotions de MM. Mesnard et Bataille, desquels il n’a pas dit un mot, et dont cependant il a loué les deux prédécesseurs. MM. Dunoyer et Pinson de Ménerville.Il n’a pas parlé davantage de.M. Quesnaull et de M. Hébert, l’un qui entre comme avocat général à la place du second au tribunal suprême....