Extrait du journal
deux pouvoirs parviendront h s’entendre b ce sujet, et , pour notre compte nous serons heureux de continuer au Président de la République le loyal et sincère appui que les actes principaux de son gouvernement lui ont toujours valu de la part des opinions dont nous sommes l’organe. Jules Beurre. — ; i. Exposition La clôture de l’Exposition est prononcée, et, malgré toutes les précautions prises par nos chers voisins pour faire tourner à leur gloire, et surtout à leur profit, cet im mense tournoi industriel, ils n’ont pas pu parvenir à écra ser leurs rivaux. La France surtout, que l’orgueilleuse Angleterre aurait été si heureuse d’humilier, la France a noblement soutenu la lutte. En vain la jalousie anglaise avait accaparé les premières places, en vain elle avait re légué les chefs-d’œuvre de Lyon , de Reims, de Sedan , d’Elbœuf, dans les galeries du second étage , tel était le mérite incontestable de nos produits, que, de par tous les visiteurs non anglais, ils ont été proclamés supérieurs de beaucoup à ceux des nations rivales. Mais le bon sens pratique de nos voisins leur avait fait pressentir le résultat immense que pourrait avoir, pour l’exportation française, une vicioire aussi éclatante, et d’avance ils s'étaient assuré , par la composition du jury des récompenses, la faculté de ne décerner des prix qu’à celles des industries étrangères qui ne font pas une con currence directe aux produits anglais. Parcourez la liste des grandes médailles accordées à la France; toutes sont données à des objets d’art et de fan taisie, que les Trois Royaumes ne fabriquent point ou presque point. Singulière bizarrerie ! L’Angleterre, pays d’aristocratie et ue fortunes colossales, s’occupe spécia lement de la fabrication des objets à bon marché, et la France, pays d’égalité, où les fortunes, déjà médiocres , vont s’amoindrissant chaque jour, excelle surtout dans la production des objets d’art, de luxe, de fantaisie, dont le génie de l’ouvrie- qui invente et la supériorité de l’ou vrier qui exécute font le principal mérite ! Les An glais s'étaient adjugés plus de la moitié du local , ils avaient entassé des richesses immenses ; For , les dia mants encombraient leurs vitrines, mais tout cela man quait de grâce, de ce cachet artistique que la France seule sait imprimera ses produits. Moins riche, moins bien placée, l’exposition française attirait tous les regards ; pas tous cependant, car des témoins oculaires , bien di gnes de foi, nous ont affirmé que bien des enfants d’Albion poussant l’esprit national jusqu’à ne vouloir admirer que les produits indigènes, auraient regardé comme une démarche sacrilège toute visite exotique à la galerie fran çaise surtout. Que la portion masculine des visiteurs au...
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
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