Extrait du journal
Un escadron des guides ; Le l=r régiment de lanciers au grand complet; Un escadron de la garde républicaine à cheval ; La voiture du président, dans laquelle il était seul avec le ministre de la guerre; à la portière de droite M. le co lonel Ney, à la portière de gauche M. le colonel Fleury. Un escadron de cuirassiers encadrait la voiture du Pré sident ; Une voiture de la maison du prince , où se trouvaient MM. les aides de camp, général Roguet et colonel Vaudrey, M. le colonel de Bévil le , officier d’ordonnance , et M. le docteur Conneau. Un escadron de gendarmerie de la Seine et les quatre escadrons du 7» lanciers fermaient la marche. Le général de division Reibell commandait l’escorte. Les cris d’enthousiasme qui avaient salué le prince Louis-Napoléon n’ont pas cessé de l’accompagner tout le long de la route jusqu’au parvis de la place Notre Dame. Le peuple, dont les flots se pressaient derrière les rangs de l’armée, rivalisait avec elle d’ardeur et de sympathie , et ks acclamations les plus sympathiques, les vivats les plus chaleureux n’ont pas cessé un seul instant de reten tir dans les rues. C’était un hourra immense et continu. Au moment où le président de la République est arrivé sur le parvis de Notre-Dame, les tambours battaient aux champs au dehors et au dedans ; les cloches de la cathé drale sonnaient à toute volée, les fanfares résonnaient de divers côtés, et la voix de la foule acclamant le neveu do l’Empereur s’élevait encore plus forte et plus puissante que le bruit des fanfares, des trompettes et des cloches parmi lesquelles on distinguait le célèbre bourdon que l’on n’entend que dans les occasions solennelles. Le Président de la République ’a été reçu à l’entrée d la basilique par Monseigneur l’archevêque de Paris, as sistédu clergé métropolitain. Il a été aussitôt conduit processionnellement à la place qui lui avait été préparée. Il avait alors à sa droite M. le ministre de la guerre et à sa gauche M. le général Magnan, commandant en chef de l’armée de Paris. Il était suivi de son aide de camp, M. la général Roguet et de ses ofliciers d’ordonnance. Louis Bonaparte était câline, sa figure ne trahissait au cune émotion. L’intérieur de la cathédrale, resplendissant de lumière, orné de magnifiques décorations, disposé avec infiniment d’art et de goût, présentait à ce moment un coup d’œil vraiment féerique. Tout le pourtour de la grande nef cen trale était tendu en velours cramoisi à crépines d’or, avec des guirlandes do fvuiliages verts du meilleur effet. Dans la partie supérieure de l’église, étaient disposés 90 drapeaux pot tant, comme ceux du dehors, mais avec une décoration encore plus riche, les armes et les noms des départements et des colonies de France. Au dessous des bannières des départements, on'avait placé les écussons et les armoieries des principales villes de la République ; chaque pilier avait reçu alternative ment un écusson avec le chiffre de Louis-Napoléon, et un écusson portant le sceau métropolitain, qui représente la Vierge terrassant l’hydre du Doute et de l’Anarchie. Les dix colonnes du sanctuaire étaient couvertes, depuis la hase jusqu’au chapiteau, de brocatelle laine et soie , cramoisi et or. Un autel gothique très-riche, recouvert en brocard d’or, avait,été établi en avant du chœur, dans la partie centrale où la grande nef et la nef transversale se croisent. En face de l’autel s’élevait au milieu du transept, une estrade portant le siège d’honneur et le prie-Dieu du président de la République, qui était placé sur cette es trade, sous un riche dais en velours cramoisi orné de crépines, d’étoiles d’or et d’aigrettes entourées d’immen ses panaches en plumes blanches. Les membres du chapitre métropolitain, les chanoines et les autres ecclésiastiques étaient placés, derrière l’au tel, sur les stalles du chœur. L’orchestre et les chanteurs qui ont exécuté les divers morceaux du Te Deum avaient pris place dans la partie des tribunes hautes qui ferment le chœur. Derrière le président de la République, se trouvait une banquette destinée aux maréchaux de France, et une se conde, destinée aux officiers de la maison du Président. A la droite du Président, on avait disposé des fauteuils pour le corps diplomatique et pour la magistrature; à sa gauche, s’en trouvaient d’autres pour les ministres, Ics membres de la commission consultative, les préfets et sous-préfets, les membres de l’Institut et des Facultés. De chaque côté de l’enceinte formée pour ces places, on avait construit des tribunes destinées aux dames du corps diplomatique, aux femmes des ministres et aux dames...
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
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