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Courrier de Saône-et-Loire, 7 juillet 1913

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Courrier de Saône-et-Loire
7 juillet 1913


Extrait du journal

« Depuis son admission dans le bataillon satirique du Charivari, M. Henri Roche fort a vu s’ouvrir devant lui les portes du théâtre du Palais-Royal. Il est l’auteur, avec M. Varin, d’une pièce grivoise, sous ce titre énigmatique : Je sais mon fils. Du Palais-Royal, il passa aux Rouffes-Parisiens avec un libretto d’opérette, le Petit Cousin, dont la musique a été composée par le comte Gabrielli. Pour toucher à tous les genres, il donne une comédie en trois actes au Vaudeville, les Roueries d'une ingénue. Enfin, si nos informations sont exactes, \I. Henri Rochefort fait répé ter, en ce moment, aux Variétés, un vaude ville en un acte, dont il partage la paternité avec son ami Chain, du Charivari, et un autre en collaboration avec M. Eugène G rangé. « Entré d’abord au journal épigrammatique de la rue du Croissant, avec la mis sion exclusive de rendre compte du théâ tre, M. Rochefort n’a pas tardé à aborder, non sans succès, l’article politique... » Non sans succès î cette appréciation fait sourire, aujourd’hui que nous savons quel fut le formidable succès des articles poli tiques do Rochefort. Leur auteur n’est plus. Mais son nom demeure et comme l’écrivait Ernest La Jeunesse : .« En dehors de tout, amis et ennemis salueront un long et magnifique effort, l’œuvre au jour le jour d’un incom parable artisan de la~langue française, une abnégation indéniable et une figure unique enfin, qui fixe, dans la fatalité, plus d'un moment de l’histoire nationale ». Cette figure, longue et maigre, qu’allon geait une barbiche spirituelle, que couron nait un toupet légendaire, fut celle d’un indomptable, qui maniait à souhait le fouet de la satire, se donnait tout entier dans l’attaque. Mais, persifleur, gavroche, in croyant, passant avec joie d’une opposition dans l’autre, il est un trait qui fixera pour }n postérité son caractère si particulier et donnera satisfaction à ceux qui cherchent à lire sur les visages des grands le reflet des fortes convictions : Rochefort n’avait qu’une foi, le patriotisme : ce sentiment débordait sur tous les autres et c’est, après avoir soutenu et combattu bien des idées, la dernière formule à laquelle il a donné sa signature. : l’amour de la patrie, car il avait l’esprit essentiellement français. v , François BERTIER....

À propos

Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.

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