Extrait du journal

Après quelques instants d’une marche pé nible., il atteignit le carrefour qu'il avait traverse précédemment avec Salomon Hart mann, et il n’eut pas tic peine à reconnaître la galerie qui devait le conduire à la TombcIs-mre. Il la suivit avec ardeur; là, du moins, il n’était plus suffoque par des exhalaisons pestilentielles, et, si ancien que fût ce corri dor, on y reconnaissait l’ouvrage des hom mes. D'ailleurs, il s’attendait «Je moment en moment à voir briller les flambeaux de sus gens dans le lointain. Plusieurs fois, dans re trajet, il fut frappe d’un grondement sourd, semblable au roule ment souterrain des eaux ; mais comme la voûte et le sol étaient parfaitement sec* autour de lui, il ne s’en alarma pas. Celte portion des carrières, en effet, so trouvait trop élevée, trop éloignée de la Seine et do la Bièvre pour être sujette aux inondations, qui, chaque année, envahissent les vides de l'intérieur de Paris. Il n'eprouva pas la même securité à l’égard d’un autre bruit qui bientôt attira son attention. Au fond d’une galerie latérale , des coups de pioche ou de marteau retentissaient avec une grande vigueur. Il regarda de ce côté , il n’aperçut pas de lumière; il appela, le bruit cessa tout à coup. Ce mystérieux travailleur ne pouvait être que Médard. Mais Philippe savait maintenant quelle était son impuissance pour s’opposer seul aux desseins de ce re doutable enfant de la nuit. Aussi, bien que ce bruit sinistre annonçât sans doute quel que nouvtnu danger pour lui et pour les gens qui pouvaient être en ce moment dans les carrières, se décida-t-il à poursuivre sa route, afin de chercher du secours. Dès que la lumière do son flambeau ne fut plus visible, les coups recommencèrent avec une force nouvelle....