Extrait du journal

Hélène essaya de sourire, mais elle fut obligée de mettre la main sur son cœur. George continuait, la soutenant presque dans se? bras : — C’était sa pensée ; elle l’exprimait ainsi, tandis que sa tête pâlie se baignait dans ses grands cheveux blonds épars sur l’oreille ; Puisque nous avons le même cœur, celui que j’aiine, elle l’aimera... celui 3ui m’a trompée aura peut-être le pouvoir e l’abuser... — Plût à Dieu que nous eussions le même cœur 1 dit Hélène ; moi, je n’ai ja mais aimé... Son regard rencontra celui de George Leslie. Elle chancela. — Reconduisez-moi à ma mère, mur mura-t-elle ; je souffre ! — El celui qui m’aimait, poursuivit George, — c’est toujours Elien qui parle... — celui qui m’aimait l'aimera... j'en suis sûre... je le sais 1 — Je vous en prie, répéta Hélène, re conduisez moi vers ma mère! Son regard se voilait. George, au lieu d’obéir, franchit le seuil du troisième salon. Hélène était incapable de reconnaître son chemin. A l’entrée de ce salon, le duc de Rivas était assis auprès de sa femme ; la duchesse avait encore la figure découverte. Elles sont belles autrement et mieux que nos femmes, celles qui sont nées sous le re gard ardent des tropiques ; certaines sur-1 tout qüi réunissent en un adorable ensem ble Us types contraires de l’Anglaise et do l’Espagnole. Leur œil pense plus poétiquement sous le large voile de leurs paupières. Il y a en elles la passion et la mélaoco-...