Extrait du journal

Les journaux ont signalé l’indifférence générale des républicains à propos de 1 anniversaire du 4 septembre. Le dé couragement a pénétré dans leurs rangs, et à celle occasion, le Journal des Dé bats et le Temps ont publié des réflexions attristées. Nous donnerons aujourd'hui les ré flexions mélancoliques d'un des plus ar dents républicains pleurant sur les ruines de sa bonne République. On lit dans la Nation : « Aux réflexions attristées que l’an niversaire du 4 Septembre inspirait au Journal des Débats et au Temps, il faut joindre celles d’un homme qui fut un ardent républicain de la veille et qui ne dissimule pas sa déception et son découragement. M. Andrieux écrit dans la Nation : « Quatorze années se sont écoulées. Comme sous l’Empire, nous avons un Corps législatif et un Sénat et, dans ces deux assemblées, une majorité intolé rante pour toute parole libre, toujours prête à étouffer la voix des minorités sous le bruit des pupitres, quand les clameurs n’y suffisent pas. Comme sous l’Empire, nous avons la candidature officielle dont la forme seule a été ra jeunie et perfectionnée. Les Comptes fantastiques d'IIaussmann ont été dé passés. Jamais le favoritisme n’a connu de plus beaux jours. On ne se contente plus de le pratiquer, on le proclame...