Extrait du journal

FEIJILIÆTOM» Ct9 IHenîiiimts it Soint-fimu, LÉGENDE DU XIe SIÈCLE , Racontée par une mère à son fils. Si tu me promettais, petit, d’être bien sage ; D’honorer avec moi, l’indigent au passage , Etde ne plus sauter à cheval sur le puits ; Nous porterions nos pas jusques à l’oratoire , Et là , je te dirais une charmante histoire , Les Mendiants de Saint-Remy. On promet. On arrive au lieu de la prière. — Vois comme les genoux ont usé cette pierre ! Elle sera mon siège, et je serai le tien. Mets-toi là ; sur mon cou penche ta tête blonde ; Donne un petit baiser, mon seul charme en ce monde ; Allons, mon amour, es-tu bien ? ^ Il était une fois une pauvre bressanne Que visitait sonvent le dieu de la cabane , Car elle avait du pain , noir et de pleurs imbu; Après cela plus rien, non, plus rien sur la terre, Elle était veuve.... Et moi ; quand j’ai perdu ton père , Mon fils, n’ai-je pas tout perdu ? Je me trompe , elle avait un fils, tout jeune encore , Un beau petit garçon comme mon Théodore, Bon, sensible et peut-être étourdi comme lui : Or, une femme en deuil, qui soupire et qui pleure , Tant qu’un être si cher anime sa demeure. N’est pas sans biens ni sans appui....