Extrait du journal

dot, une somme à peu près égale. Elle de manda à son fils ce qu’il fallait faire. Il ré pondit : « Sauver l’honneur de mon père, payer. » Vainement la comtesse de Bussiè res objecta que la loi ne l’y contraignait en rien, qu’elle n’était pour rien dans ces dettes-là, que rien absolument ne lui res terait, si même elle pouvait rembourser tout. Son fils lui répondit invariablement : « Payons, payons, ma mère. » Quand elle le vit aussi bravement résolu : « C’était également mon avis, dit-elle; mais j’ai voulu que tu fisses ton devoir en connais sance de cause. Maintenant je suis fière de toi, mon enfant; va tout donner, jusqu’à notre dernier sou. » Et le sacrifice lut con sommé, ni plus ni moins que si c’eût été la chose la plus simple du monde. Oh! oh! voyez-vous, mademoiselle, c’est que pour ces Bussières là çe n’est pas assez d’être des gens de noblesse, ils veulent encore être des honnêtes gens... Mais, pardon, vous détournez la tête, et je ne vois plus vos yeux. — En effet, dit Henriette, tu parais fati guée, Thérèse. — Nullement! répondit-elle ; M. Jacque mart a ma promesse, et je n’y faillirai pas... Vous disiez donc que tout fût payé. — Hélas 1 non, reprit l’artiste ; Mme de Bussières avait mal calculé. Il restait encore une soixantaine de mille francs. Raymond dut en çag»? #a signature; mais 1 honneur au père fut sauf, mais la veuve et son fils, dans leur humbre deuil, eurent le droit de porter haut la tête. Par malheur, bien que la vertu soit une belle chose, on n’en vit pas. Dès le jour suivant, il fallut du pain j à la fin du mois,...