Extrait du journal

(De notre rédacteur parisien) Après le conseil des ministres qui s’est tenu ce matin, le président du conseil nous a fait des déclarations qui peuvent se ré sulter ainsi : « De même que Clemenceau disait : « Je fais la guerre », moi je dis : « Je fais le budget ». ' Nous emploierons tous les moyens nécessaires pour que le Sénat le reçoive en temps utile. La der nière séance de nuit nous a fait gagner huit séances, car l’an dernier, le budget du travail avait pris sept séances et le budget des services d’Alsaec-Lorraine deux. Nous recommencerons donc les séan ces de nuit autant de fois qu'il le faudra. Quant à la fin du débat sur les pétroles, la date sera fixée jeudi à la conférence des présidents. » Ces tenues déclarations du président au conseil ont fait le meilleur effet dans les milieux parlementaires et maintenant tout le monde est convaincu quç l’on échappera aux douzièmes provisoires. Pour ce qui est du délai en cours depuis ce matin sur le budget de l’instruction publique, il a été entendu que le débat irritant sur 1 éco.e unique serait renvoyé à la loi de finances, et, comme à ce mqinent là il faudra met tre les bouchées doubles pour que le Sénat reçoive le budget vers le 10 mars, il ne sera pas trop difficile de faire ajourner le déliât sur l’école unique jusqu’après les vacances de Pâques. Au début de l’après-midi, la commission des finances a voté, sur la proposition «le M. Patenot?*e-De=noyers, un crédit de 200 millions pour les chômeurs. Mais il s’a gissait surtout de ridiculiser la demande de crédit des socialistes qui portait sur 100 millions, et le gouvernement sera en tendu demain. A. LAUD/T...