Extrait du journal

per sans y parvenir et tourbillonnaient sur place, affolés, avant d’être frappés. La compagnie qui s’était imprudemment en gagée dans cette souricière fut aux trois quarts anéantie ! » L’histoire de deux zouaves mitrailleurs Un trait entre mille pour donner une idée de la bravoure des mitrailleurs. Au moment le plus violent de l’attaque alle mande, un mit tailleur zouave avait réussi à dégager sa pièce ensevelie par l’explo sion d’un obus, et il l’emportait en com pagnie d’un camarade, lorsqu'il aperçut l’ennemi qui débouchait à courte distance. Nos hommes, sans s’émouvoir, s’installè rent dans le trou d’obus fraîchement creusé. L un des deux zouaves prêta son éipaule pour porter la mitrailleuse à la hauteur voulue et pour que Vautre puisse aisément la pointer. Ces deux zouaves brûlèrent ainsi toutes leurs cartouches et. après avoir arrêté la marche de la section qui s’avança.rt contre eux en lui causant d’énormes pertes, furent assez heureux pour battre en retraite avec leur pièce. 130 trains allemands en 24 heures Les vides doivent être immenses dans les rangs allemands, à en juger par le nombre de trains militaires chargés de troupes que l’Allemagne a acheminés vers notre front durant les derniers jours. On a compté, pendant une seule période de 24 heures, 130 trains militaires qui ont fran chi la frontière : 80 à destination de Cam brai, 15 à destination de Sedan et 35 à destination de Mézières. En supposant qu’un seul train sur deux fût chargé de troupes, cela représentait 65.000 hommes dans ce court espace de temps. Quels sont les soldats que l’Allemagne a ainsi acheminés contre nous ? Des bles sés rétablis, des réserves et avant tout les recrues de la classe 1910. « Pas un coup de feu n’a été tiré » Le colonel P..., qui commandait une bri gade d'infanterie, est soigné maintenant dans une ambulance en arrière du front. C’est le type des officiers français qui dé fendent Verdun. A la tête de sa brigade, il défendit le village de Douaumont jusqu’au moment où, submergé po.r le nombre, il dut battre en retraite. Le lendemain, assis au bord du cratère d’un trou d'obus, il pouvait écrire ce rapport à son chef : «J’ai l’honneur de vous informer que votre or dre de reprendre Le village a été exécuté aujourd’hui, à 5 h. 45. Mon régiment la enlevé L la pointe de la baïonnette. Pas un coup de feu n’a été tiré. » Hommage américain La New-Yorl; Tribune, M. GouverneurMorris : L’Amérique, dont la faible portion s’in téresse à la guerre, devrait se rappeler que, sans les Français, il est probable que la science de la guerre n'existerait pas. La guerre est un art dans lequel les Français sont passés maîtres : que Dieu les bénisse ! Tout ce qui se rapporte à la guerre est français et porte un nom français. Les .plus fameux héros sont Français : Roland, Bavard. Jeanne d’Arc, et ils n'étaient pas des exceptions. Ils étaient et restent des types. " Les Français sont si merveilleux que c’est un privilège de vivre dans le même monde qu'eux. 81 trains de blessés La Haye. — Le Yolk annonce que 81 trains transportant des blessés allemands ont traversé le 12 mars le Luxembourg. Le plan allemand Genève. — Le Journal du Jura publie les renseignements suivants sur les opé rations allemandes devant Verdun : <( L'état-major allemand, sachant que les Alliés ne rechercheraient pas la déci sion sur le front occidental au cours de l’hiver, n'hésitèrent pas à prélever une masse de choc sur les effectifs de l'armée d'Occident. Les grandes usines alleman des et autrichiennes furent mises en de meure de préparer pour février un maté riel de tout premier ordre. Cette masse de oh oc ne devait pas être utilisée avant avril, mais les événements en décidèrent autrement. <( Verdun n'était pas l'unique objectif des Allemands ; une autre attaque importante devait se déclancher dès qu'on aurait ob tenu devant Verdun les résultats espérés, mais la tournure prise par la bataille a forcé les Allemands à utiliser toutes leurs forces et de nombreuses unités sont-, à l’heure actuelle, hors de combat. » Sur le iront Russe Le mauvais temps rend toute opération impossible en Bessarabie Zurich. — On mande de Czernowitz à la Frankfurter Zeitung que le temps bru meux rend toute opération impossible. La neige, qui commence à fondre, transforme la üessarabie en une mer de boue. Le tsar sur le front Tsarskoie-Selo. — L'empereur est parti sur le front. En Angleterre Un député énergique L’officier aviateur, devenu député, M. Pembertoin-BUling -n'entend pas rester si lencieux. Il a déjà réclamé 5.000 avions en six mois. Hier il a déclaré qu'il fallait que les forces aériennes anglaises fissent des raids en pays ennemis. « Si M. Tonnant dit qu'il n’a pas de pilotes, a-t-il déclaré, je lui en montrerai cent en une heure ; s'il dit quil n’-a pas d'appareils, je le prendrai par la main et je lui en ferai voir ; s'il dit qu’il n'a pas de bombes, avec la permis sion du speaker, j'en placerai une sur le bureau de la Chambre. » Lee Communes, qui se sont enrichies d’un aviateur, au thentique, savent qu'elles ont également un humoriste die plus. Le Portugal en guerre Le ministre d’Autriche demande ses passeports Lisbonne. — Le ministre d Autriche a demandé ses passeports ; il partira pour Madrid ; il sera accompagné pa* te Sêcrétaire du ministre des affaires èt ranger es jusqu'à la frontière. ; • } L’union sacrée Londres. — E» présence de 1^ s|ttteJio(n flAnsri leur entier appui à toi£ ~ goqvettigcmetn-t portugais quel soit....