Extrait du journal
PHILOSOPHIE^ SOCIALISTE j Ce n’est pas sans raison que les so- ; cialistes français, avec leur antimilita risme et leurs efforts incessants pour désorganiser l’armée, ont été accusés de manquer de patriotisme. Au début du conflit russo japonais, le citoyen Vaillant, député révolutionnaire j et millionnaire de la Seine, examinant, j dans le Socialiste, l’hypothèse de com- j plications européennes résultant de ce ! conflit, n’admettait pas que la France puisse y être mêlée et il concluait : » « Plutôt l’insurrection que la guerre ! » Plutôt l’insurrection que la guerre 1 j Tel est le cri que ne manqueraient pas j de pousser, avec Vaillant, les gens de ! son école — ils sont plus nombreux j qu’on ne le croit, et les incidents qui : viennent de se produire à Brest et à * Limoges le prouvent surabondamment — si nous venions à être attaqués dans notre honneur ou si notre territoire venait à être envahi. Ils prendraient les armes : seulement ce ne serait pas contre l’ennemi, ce serait contre la France. Leur horreur de la guerre étrangère ne s’étend pas à la ; guerre civile. Il est si simple de se battre contre les gendarmes au lieu de se battre contre l’envahisseur ! Les gendarmes étant moins nombreux doivent être plus faciles à j vaincre. Mais les socialistes ne se bornent pas ■ seulement, dans leur haine de l’armée, de la patrie, à préférer l’insurrection à ’ la guerre, ils vont même jusqu’à se féli- \ citer de nos désastres passés. L’insulteur de l’armée, l’homme qui \ demandait qu’on plantât dans un fumier le drapeau de la France, Hervé, l’ex-pro fesseur de l’Université, a fait dernière ment, à Amiens, une conférence dans laquelle il s’est exprimé ainsi sur la guerre de 1870 : On devait, dit-il, aller à Berlin et pren dre des provinces à l’Allemagne. Napo léon ne fit cette guerre que pour apporter un dérivatif à la poussée de l’opinion ré publicaine et assurer la possession du trône à son fils. Heureusement, vint Se dan et Metz. Il est vrai que les choses n’ont guère changé. Heureusement ! Telle est la philoso phie socialiste. Elle est tout simplement honteuse et l’on se demande comment il se trouve encore des républicains, des Français pour, sous prétexte de défense républicaine, faire alliance avec ceux qui se félicitent des revers de la patrie 1 * * * Et puisque nous parlons de la philo sophie socialiste, voici encore un trait inqualifiable qui montrera combien sont tombés bas ces prétendus humanitaires. Il se juge, en ce moment, devant les assises de la Somme, un procès qui...
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
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