Extrait du journal

d’entamer ce déplorable chapitre, causons un peu de Mme de Morainville. Les sourcils d’Adrien se contractèrent. —Comment Juliette a t elle reçu la com munication que tn viens de nous faire ? demanda Charles. — Avec plus de calme qus je m’y serais attendu. — Savait-elle, avant que M. de Beaure paire lançât cette malencontreuse histoire, qu’elle était née de Morainville? demanda Horace. — Elle le savait. — Ne s’était-elle pas étonnée que tu ne portasses pas et que tu ne lui fisses pas porter ton nom de famille ? — Elle s’en est étonnée, mais je lui ai fait facilement comprendre que, dans la situation précaire où nous étions, ce nom de Morainville et ce titre de comte étaient une gêne bien plus qu’une recommanda tion. — En effet, rien n’est plus logique, dit Landry. Maintenant, penses tu que le chevalier fût instruit de ces détails ? — Je le crois. — Ce serait donc par pure malveillance qu’il aurait agi ? — C’est ma conviction. — Dans quel but ? fit le jeune marquis, Adrien hésitait. — Allons, dit Charles, sois franc, si ta veux que nous te pardonnions le manque de confiance dont tu as fait preuve envers nous. Est ce que ce M. de Beaurepaire n’aurait nas quelques prétentions à la main d’Hélène? — Cela ne m’étonnerait pas,.., balbutia Adrien....