Extrait du journal

Relativement aux congrégations que la République n’a pas encore persécutées M. de Freycinet s'explique plus nette ment que son collègue M. Gonstans. Il nous apprend que le gouvernement pré pare une loi sur les associations de toute nature, laïques aussi bien que religieu ses, et qu’on attendra probablement jus que là pour régler definitivement la situation de ces congrégations. On ne peut pas tout faire à la fois, si optimiste que l’on soit ; les résistances des Jésuites et de leurs amis ont évidem ment refroidi 1 ardeur du gouvernement. Mais M. de Freycinet est content de lui néanmoins. Chasser une congrégation et laisser les autres tranquilles, il appelle cela un juste milieu et une sage politi que. Comme si les droits des Jésuites n’étaient pas égaux aux droits des autres religieux ! Et M. de Freycinet, enchanté de sa manière de gouverner , s’écrie: « Il est permis d’entrevoir le jour prochain où les derniers restes des partis extrêmes viendront s’absorber et se dissoudre » dans la boutique opportuniste. Voilà ce qu’on peut appeler le comble de l’optimisme....