Extrait du journal

AVIS. Vu la solennité de la fête de Noël, notre numéro du 25 sera distribué vendredi soir. — On est prié d’envoyer les annonces jeudi avant six heures. Cltalois. Réformiste* Comme au banquet de- Lille, la discorde a préludé au festival chalonnais au moment où les rangs se formaient pour se rendre à la salle du festin. Le président des dé putation d’Autun et do Nevers, M. Ulysse Pic, avait en voyé, dit-on, au comité, son toast développé à l’avance et qui fut approuvé d’abord par le comité réformiste , mais au moment de la réunion définitive, M. Ledru-Rollin déclara qu’il ne consentirait jamais à se trouver en face d’un écrivain qui l'avait vilipendé lors de sa candidature au Mans, et qui même avait poussé l’inconvenance jusqu’à perforer un sien ami , rédacteur du Courrier de la Sarlhe. Après un ultimatum aussi nettement formulé , M. Pic reçut Vordre de s’abstenir et de rengainer son compliment réformiste. A cette injonction , pou polie du reste , une vive aberration eut lieu, les députations auluuoise et Hiver nage , appuyées du concours d’un autre rédacteur , cher chèrent vainement à sauver de l’ostracisme leur infortuné président. Ou fut inflexible, cl malgré les menaces et les provocations les plus directes, M. Pic, dont la pointe est redoutable, dit-on encore, fut obligé de s’éloigner. Dès-lors, le malheureux Ulysse et ses compagnons d’in fortune se retirèrent furieux et désolés de ne pouvoir étaler tous les trésors de leur éloquence. Pendant deux longues journées , le cœur et l’estomac vides des délicatesses tant rêvées du banquet réformiste, ilsonl erré comme des âmes eu peine en vue des Champs-Elyséens. A cette occasion, on nous assure que M. Ulysse ne pou vant obtenir une réparation à l’aide de sa redoutable épée, a pris le parti de recourir à la plume, et qu’il va fonder...