Extrait du journal

a-t-il dit, de me permettre d’emménager ce jour même. En attendant qu’il ait trouvé une pension, il a fait porter sa malle chez un voisin : Pierre Lcberlre, le cordicr... Ah I ma tante, je ne vous cacherai pas, en voyant cela, les larmes m’en venaient aux yeux. Votre nièce qui vous aime, Jeanne. — Ah ! nourrice I nourrice ! quel mal heur... — Ce n’est pas ma faute, ma fille. — Mon Dieu !•.. Il ne faut pas qu’il parte, nourrice. — Mais il est parti, mon enfant. — Eh bien I alors, il faut qu’il revienne, entends-tu, nourrice... Il le faut I il le faut... Ah ! ciel 1 penser que je suis cause qu’il quitte ta nièce, qui a pour lui les soins d’une mère... Je ne m’en consolerai pas, vois-tu, nourrice... — Hélas! — Que faire, nourrice, que faire? con seille-moi... Voyons, toi, qui as des che veux blancs, — toi, qui as de l’expérience, -— toi, qui connais la vie... — Que veux-tu que je te dise, ma fille? — Cherche dans ta tète. — Je cherche et ne trouve rien. — Ah!... et le temps passe! et chaque minute qui s’écoule rend le retour plus dif ficile,.. Bientôt, il sera devenu impossible... Ah ! vois-tu, nourrice, si M. Planterosc ne revient pas chez ta nièce, — je me connais, — je suis capable... — Mon enfant... — Tu n’as peut-être pas longtemps à me voit sur la terre... Cruelle eufaut... Parler de mourir à sa vieille nourrice......