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Courrier de Saône-et-Loire, 25 octobre 1851

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Courrier de Saône-et-Loire
25 octobre 1851


Extrait du journal

loi tutélaire sans obtenir la compensation sur laquelle on semble compter. Quant à passer au parti ronge, comme le bruit étrange en a couru pendant quelques jours, nous sommes parfaitement rassurés sur ce point, et demain peut-être la composition du ministère, ainsi que le Message prochain du Président, dissiperont tous les doutes qui pourraient encore s’élever à cejsujet. Lu journal de Paris, dont nous estimons particulière ment la direction , la Patrie, qui a soutenu avec tant d’é nergie la loi du 31 mai, jette aujourd’hui tout le blâme du retrait présumé de cette loi, sur les prétentions et les in trigues de certaines fractions, qui auraient exaspéré le Président en mettant au jour des candidatures opposées à la sienne. Nous ne savons si nous sommes dans le vrai sous le point de vue général du pays, mais ce dont nous sommes aujourd hui certain, quant aux idées locales, ce que nous croyons positif, même dans un rayon plus étendu, c’est que rien n enlèverait plus de chances à la réélection du prince Louis-Napoléon, que l’abandon, même apparent, qu il ferait des doctrines du parti de l’ordre, dont le main tien a constitué sa gloire et justilié son élévation. Il n est dans nos habitudes de flatter aucun pouvoir et nous dirons la vérité au Président delà République com me à tout autre. Peut-être cette vérité n’ira pas jusqu’à lui, mais nos concitoyens l’entendront, et le plus faible écho peut avoir son importauce lorsqu’il reproduit une conviction nette et loyale. La force du président de la République, repose actuel lement en France, non pas sur le parti napoléonien pro prement dit, non pas sur la société du dix décembre, ni sur toute autre affiliation ou prédilection de ce genre, qui lui ont été parfois plus nuisibles qu’utiles ; cette force re pose sur le parti modéré, libéral et conservateur qui do mine dans le pays et qui s’est étendu par une sympathie instinctive jusque dans les plus humbles hameaux. Ce parti, qui, au 10 décembre, a acclame ou accepté hau tement Louis Napoléon pour son représentant et pour son chef, a pour principe politique de s’attacher au possible et de mettre constamment les intérêts généraux du pays avant ses préférences particulières. Louis Napoléon de puis bientôt trois ans a répondu à ses désirs autant que le permettaient les circonstances, et s’il a perdu des voix dans la masse inconstante et agitée, il en a gagné parmi tous les hommes sérieux, parmi tous les citoyens qui ré fléchissent et qui jugent. Nous croyons donc être dans la réalité des laits eu admettant que la grande majorité du parti conservateur paraît disposée à donner ses suffrages au président actuel, à l’exclusion même d’ua nom très glorieux et très sympathique, mais dont l’exhibition lui semble inopportune et dangereuse puisqu’elle doit ame ner la division parmi ceux qui ont tant besoin de rester unis. Les pétitions pour la révision et les votes de la presque totalité des conseils généraux sur celte question , n’ont eu, selon nous, pas d’autre but patent ou latent q ue d'ob tenir par la sanction légale la faculté de réélire le prési dent actuel, car il n’était pas besoin de ce grand moyen pour choisir le prince de Joinville ou tout autre candidat non frappé par l’art. 4 j de la Constitution. Or, puisque l'esprit public se dispose si bien en faveur...

À propos

Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.

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